Le périph’ parisien est une tourmente pour les 1,2 million d’usagers qui l’empruntent quotidiennement. De cette fréquentation résultent des ralentissements quasi systématiques ainsi que de nombreux accidents. Pour fluidifier ce trafic, la Mission d’Information et d’Évaluation (MIE) de la mairie de Paris a remis un pré-rapport, dévoile par le journal « Le Parisien », prônant entre autres l’abaissement de la vitesse.

Le périph » à 50 km/h
La première mesure-choc de ce rapport est l’abaissement de la vitesse autorisée à 50 km/h. Rappelez-vous, déjà en 2014, l’anneau routier voyait ça vitesse légale passer de 80 à 70 km/h. Après un bilan plutôt positif de cette mesure (diminution importante du nombre d’accidents), les élus souhaitent aller plus loin dans la « fluidification » de la circulation en réduisant cette fois-ci de 20 km/h la vitesse maximale. Une volonté qui dépasse les frontières du périphérique. En effet, les auteurs du rapport affirment vouloir brider à 70 km/h les voies rapides environnantes (A86, A1, A4, A6, A13, A14). Des mesures qui laisseront bon nombre d’usagers suspicieux sur leur véritable intention, d’autant plus que les infractions routières ont quant à elles été multipliées par deux la première année de ce changement !

Pour fluidifier… enlevez des voies ?
Pour fluidifier le trafic, la MIE suggère de resserrer la chaussée en passant de 4 à 5 voies à seulement 3, comme cela est déjà le cas sur certaines portions. Dans ces trois voies, deux serviront à la circulation classique et une sera réservée aux transports en commun, aux véhicules de secours, aux covoiturage ou encore aux véhicules électriques. Une solution qui laisse dubitatif quant à son application et son efficacité à désengorger les voies.

Les poids lourds et la pollution aussi visés
Parmi les autres propositions de ce rapport, on trouve la volonté d’interdire l’accès aux poids lourds de plus de 3,5 tonnes sur le périphérique ainsi que le durcissement des mesures lors des pics de pollution. En effet, les élus souhaitent que la mise en place la circulation différenciée, y compris sur le périphérique, au minimum 24 heures avant les pics de pollution annoncés.

Il est clair qu’avec ces mesures la mairie de Paris souhaite désengorger le périphérique parisien. Mais leur raisonnement est-il logique et efficace ? La diminution de la vitesse ainsi que le nombre de voies pour les 1,2 million d’usagers quotidiens ne va-t-elle pas entrainer de nombreuses déconvenues comme l’augmentation des embouteillages par exemple (ce à quoi ce rapport était censé justement répondre) ? L’avenir le dira, si la municipalité applique ces suggestions à la lettre. Une décision devrait être rendue à ce sujet au mois de juin prochain.

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