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Essai BMW S 1000 RR : elle attaque fort

BMW S 1000 RR.
Attention BMW prend des tours ! La double R envoie méchant. Il faut dire qu’avec son gros berlingue de 193 canassons, l’hyper sportive teutonne respire fort. Justement, l’ami Axel vous ouvre les entrailles de ce quatre-cylindres en ligne et nous explique comment ça marche. Vrooom… Vroooomm !

Bien sûr, le couple pâtit de la recherche du maximum de puissance. Mais il serait réducteur de ne s’attarder que sur ce point : la BMW S 1000 RR, à l’image des autres machines de la marque, est un véritable concentré de technologie dont le but avoué est la chasse au chrono sur circuits.

En plus de sa puissance démoniaque, elle bénéficie de nombreuses « aides » au pilotage, comme différents modes cartographiques moteur (modes Pluie, Sport, Race et Slick), un Race ABS, un anti-patinage/cabrage et un « shifter ». Ajoutez une commande électronique des gaz, une admission variable, des volets pour le contrôle des ondes pulsatoires entre les cylindres de même calage, une distribution par linguets et vous obtenez la sportive la plus moderne du monde !

Le terrain pour juger des prétentions de la bête sera le circuit de Portimao, au Portugal. Quelques tours en mode « Pluie » pour prendre la mesure de la bête : assise basculée sur l’avant, distance selle-repose-pieds limitée, bracelets loin devant, bulle aussi basse que courte, les standards du genre sont bien là.

Passé directement au mode Race, le caractère du 4-cylindres se dévoile : la souplesse est aux abonnés absents, seules l’efficacité compte ! Sous 7.500 tr/mn, c’est presque calme, mais passé 8.000, ça pousse, ça hurle, ça vibre, le tout ponctué des passages éclairs des rapports du shifter : c’est donc entre 8.000 et 12.500 tr/mn que la BMW fait la différence avec la concurrence.

Pour seconder ce moteur très démonstratif et hyper-efficace, un châssis impérial : une fois les suspensions durcies (trop souples d’origine), la S 1000 RR encaisse admirablement l’arrivée massive et heurtée de la cavalerie. Bon, l’anti-patinage veille au grain, heureusement.
Stable à haute vitesse, saine en entrée de courbe et précise sur l’angle, la machine est de plus pourvue d’un freinage puissant et sécurisant. Mais il faut se battre à chaque instant pour tirer la quintessence des prestations de la bête, qui par ailleurs ne sera sans doute pas à l’aise sur route.

Verdict. Loin de s’adresser à tout le monde, la S 1000 RR demande une (très) sérieuse expérience pour exploiter ses ressources. Mais si vous êtes « au bout » de votre japonaise, que vous redoutez les « caprices » des italiennes et que le circuit occupe votre temps libre, foncez : cette bête de Superbike est faite pour vous ! Dans ce cas-là, un conseil d’ami pour finir : en full, anti-patinage o-bli-ga-toire…

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