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Expert moto labellisé : valoriser une restauration Label Expert moto labellisé : cadre réparable ou pas !

Outre des connaissances techniques approfondies, les "stagiaires" y acquièrent une « culture Mutuelle de Motards » qui privilégie le dialogue avec le sociétaire et une familiarisation avec les machines via un mini-stage de conduite moto.

Des délais d’interventions « accélérés »
En choisissant de ne pas « barêmer » les honoraires d’expertise, l’expert dispose du temps qu’il estime nécessaire pour effectuer son travail. En retour, il est exigé une analyse irréprochable des dégâts posés à la moto.
Dans le même esprit, « les expertises des sociétaires assurés "tous risques"(*1) ont lieu, en moyenne, dans les 3 jours qui suivent l’accident et dans les 5 jours pour les assurés "au tiers"(*2) », affirme Laurent Santucci, responsable de l’unité Réseaux professionnels à la Mutuelle des Motards.
Des délais très court dans la profession, « car quand un utilisateur est privé de son 2-roues suite à un accident, on sait mieux que personne combien l’attente peut devenir insupportable. »

Des ateliers mécaniques impliqués
Raccourcir la procédure sans toucher au temps réservé à l’expertise, tel était l’enjeu de départ. Or cela n’est possible qu’en entretenant un lien étroit avec les motocistes. « Les experts ont des tournées planifiées auprès des réparateurs partenaires tous les 2 ou 3 jours. Et en plus, si un sociétaire amène ou fait déposer, avec le constat d’accident, son véhicule immédiatement chez un réparateur partenaire, celui-ci prévient directement l’expert. »

Des motos sauvées de la casse
Aux côtés du sociétaire, le rôle de l’expert labellisé peut aller encore plus loin. « En règle générale, quand le montant des réparations d’un véhicule accidenté approche ou dépasse sa cote argus, les experts "classiques" ont la fâcheuse tendance à le déclarer en épave sans autre forme d’analyse en faisant fi du rapport affectif qui lie le motard à sa moto. La Mut’ demande donc à ses "labellisés" d’explorer toutes les solutions permettant de sauver la moto de la destruction. »
Si un sociétaire le souhaite, il est possible d’avoir recours à de la pièce adaptable (par exemple un échappement… à condition qu’il soit homologué), d’envisager une peinture pour un carénage griffé plutôt qu’un remplacement ou de faire redresser un cadre légèrement touché plutôt que de le changer… Résultat : dans bien des cas, le propriétaire retrouve son 2-roues remis à neuf au lieu d’assister, impuissant, à sa mise à la casse.

Des bénéfices pour tous les assurés
Cette démarche de formation a bien évidemment des conséquences économiques positives., dans le sens où des expertises plus précises évitent les gaspillages. Ainsi, l’ensemble des sociétaires cotisent sur la base d’un coût moyen de réparation calculé au plus juste, tout en profitant d’une meilleure qualité de service.

Une sécurité maximale
Sur les six jours de formation des experts labellisés, plusieurs sont entièrement consacrés aux connaissances techniques des motos. Les parties-cycles (freins, cadres, suspensions…), la mécanique (moteur, boîte de vitesses, transmission…), les accessoires (tête de fourche, porte-bagage…), il s’agit de ne pas lésiner sur une pièce de sécurité.
Dans le même ordre d’idée, l’équipement du motard est passé en revue. Si, dans certains cas, on peut parfaitement bien faire réparer un cuir, pas question de faire de même sur un casque qui a été choqué (les mousses d’absorbtion seront inévitablement tassées même si, extérieurement, rien ou presque ne transparaît sur la coque).

Un label sous contrôle
Enfin, dernier point d’importance pour assurer un service durable, le label « Expert moto » n’est jamais donné de façon définitive.
En cas de non-respect, il peut être retiré et toute collaboration avec la Mutuelle stoppée. Un couperet qui n’impressionne aucunement les experts formés qui y voient plutôt la valorisation de leur… « expertise ».

Stéphane Devaux

  • (*1) "Tous risques", la rapidité d’intervention de l’expert est rendus possibles grâce à la prise en charge du sinistre par la Mutuelle dès que celui-ci est signalé, sans attendre la réception du constat .
  • (2*)Au tiers, il faut en revanche attendre la réception du constat. Mais là aussi, particularité de la Mutuelle, si le constat est clair et que la responsabilité du sociétaire n’est pas engagée, le "service chargé des sinistres" n’attend pas de recevoir le recours de l’assurance adverse pour délivrer la prise en charge de la moto ou du scooter.

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