Assen 2004 : l’écart se resserre
Le podium des 500km de Assen, comptant pour le championnat mondial d’endurance, est la copie conforme du Mans. Mais cette fois ci l’écart se resserre : si la Suzuki monte sur la plus haute marche du podium, la Yamaha 94 n’est plus qu’à 18 secondes !

La troisième place du podium est enlevée par la machine d’Endurance Moto 38, un team privé basé dans les environs de Grenoble, qui est reléguée à plus de trois tours.

Dès les essais qualifs, Suzuki avait déjà placé la barre très haut, puisque Vincent Philippe remportait la pole avec un temps de 1’21’’871 soit une amélioration de près de 2 secondes par rapport au meilleur temps de 2003 ! La Yamaha GMT 94 ne vient qu’en 3ème position sur la grille de départ, derrière la Yamaha Austria racing N°7, configurée en superbike.

La course se résume vite à un duel au sommet entre les deux machines les plus affûtées du plateau, la Suzuki N°3 de Dominique Méliand et la Yamaha N°94 de Christophe Guyot. Les temps en course sont extrêmement rapides, puisque le record du temps en course est enlevée par Sébastien Gimbert en 1’21’’925. A mi course les deux motos ne sont séparées que de deux secondes ! On assiste à un chassé croisé permanent entre ces deux machines pour contrôler la tête de course, en fonction des relais.

La Yamaha Austria cherche bien à se mêler à cette lutte de titan, mais elle doit céder sa troisième place à l’équipage français Endurance Moto 38, suite à un relais raté. Plus tard cette machine doit rentrer dans les stands suite à un ennui mécanique. Elle laisse sa 3ème place à l’équipage grenoblois, qui continue à aligner les tours comme à la parade.

Après 3h de course, la victoire est enlevée par Vincent Philippe sur la Suzuki, suivie par la GMT 94 à 18’397’’. Néanmoins Christophe Guyot exprime sa satisfaction  »Autant j’ai eu du mal à digérer notre deuxième place aux 24H du Mans, autant je suis satisfait de finir deuxième ici à Assen. » explique le patron du team parisien. « Aux 24H du Mans, nous pouvions gagner . Ici à Assen, nous finissons à une poignée de secondes derrière la Suzuki, qui est en version superbike, alors que nous sommes toujours en version superproduction ».

En effet le règlement du championnat du Monde d’endurance diffère de celui du Master of endurance (Le Mans, Spa et Bol d’Or) et autorise les moteurs de superbike. « C’est un règlement stupide, puisque personne ne pourra suivre la course à l’armement » souligne Christophe Guyot.

On retrouvera cette configuration lors de la course des 6H de Zhuhai (Chine) les 1er et 2 Mai. « Tout de suite après la course, on doit démonter la machine pour la mettre en caisse pour qu’elle parte en Chine, le 19 avril » explique encore Christophe. « On aura donc pas le temps de travailler sur le moteur, mais à Albacete, on aura les moyens de se battre à égalité avec Méliand ».

classement de la course  : 1er Suzuki N°3 (Philippe, Four, Lagrive), 2ème Yamaha N°94 (Gimbert, Costes, Checa) à 18’397, 3ème Endurance Moto 38 ( Giabbani, Jond, Duterne) à 3 tours, 4ème Honda Austria N°5 (Wilding, Truchsess) à 5 tours, 5ème Bridgestone Bikers N°47 ( Rothig,Schwickerath) à 6 tours

Thierry Leconte

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