C’est une première. Jusque-là certains constructeurs s’étaient essayé à la boîte automatique (Moto Guzzi et Honda dans les années 70-80) ; ou encore à l’embrayage robotisé (Yamaha avec sa dernière FJR 1300). Cette fois, Aprilia franchit le pas en recourant à une transmission par variateur, comme sur les scooters, mais qui opère selon plusieurs modes (voir légendes photos).

Une vraie moto
Une trahison pour les motards ? Pas du tout. Pour une fois, on ne leur vend pas des kilos en moins et des chevaux en plus, mais une réelle capacité de service. Qui se plaindra en effet de ne plus avoir à monter trois rapports pour les redescendre aussitôt au feu rouge suivant ? Qui n’appréciera pas d’extraire son antivol en U du faux réservoir qui fait office de coffre, et d’y ranger son intégral ? Un vrai confort au quotidien, surtout en ville. Les adeptes de la performance seront aussi convaincus par l’efficience du variateur – qui ne s’est jamais fait déposer par un scoot au démarrage ? –, d’autant qu’il relaye ici 75 ch. Et même si les sensations ne sont pas dantesques, la poussée appelle à la vigilance en ville : les 100 km/h sont atteints comme qui rigole.

Et sur route ? Nous avons affaire à une vraie moto, qu’on se le dise ! Bottes en appui sur les repose-pieds, genoux serrés contre le réservoir, buste en légère bascule sur le guidon, tout un chacun retrouvera ses habitudes de conduite, voire de pilotage.

Verdict
La Mana se montre équilibrée, plutôt rigoureuse et bonne freineuse. Tout juste peut-on lui reprocher une direction qui se gèle lors des freinages – appuyés – sur l’angle. L’ensemble se montre donc cohérent et homogène pour un tarif qui ne devrait pas excéder 9.300 euros. Les gros rouleurs lui reprocheront son appétit (consommation réelle à vérifier) et la clientèle urbaine l’entretien de sa transmission finale, par chaîne.

Pour en savoir plus sur le plan technique découvrez notre article complet dans le prochain Moto Magazine (n°242, novembre 2007).

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