Il se dérobe donc 167 motos et scooters par jour en France, selon les statistiques du ministère de l’Intérieur, qu’a reprises dans un communiqué de presse le groupe Traqueur, à l’occasion des Journées professionnelles de la moto et du scooter (JPMS), les 18 et 19 janvier à Paris.

Que l’on se rassure, ce chiffre est en baisse entre 2011 et 2013 :

Type de deux-roues / année 2011 2012 2013
Deux-roues immatriculés 62.824 62.297 57.758
Deux-roues motorisés 70.171 66.549 61.000

Source : Ministère de l’Intérieur

Enlèvements
« Les méthodes de vol des deux-roues ne varient qu’assez peu, contrairement à celles des voitures », a constaté le groupe Traqueur, qui propose des solutions d’antivol électronique. « Nous observons, comme les années précédentes, la prédominance des enlèvements. Contre toute idée reçue, les arrachages violents (bike-jacking) restent marginaux en dépit de leur retentissement qui les fait paraître plus nombreux qu’ils ne sont. Reste toutefois à s’en prémunir avec toutes les règles de prudence et de bon sens nécessaires : ne pas descendre de son deux-roues en laissant les clés dessus, ne pas aller ouvrir la porte de son garage en laissant le moteur tourner, éviter les lieux à risque, rester attentif… »

À couvert
Autre constat émis par ces professionnels, les lieux de découverte sont à couvert : « Dans 28 % des cas que nous observons, on découvre les deux-roues motorisés (2RM) volés dans des ateliers, dans des caves ou des réduits transformés en ateliers ou en lieux de recel temporaires, précise Traqueur. Il convient d’y ajouter les cas où l’on retrouve le 2RM volé à l’intérieur d’un véhicule utilitaire, ce qui conduit à un tiers de cas en gros où le deux-roues est repéré dans un endroit confiné. »

Cela dit, le vol de nos engins préférés n’est pas près d’être totalement annihilé, car les retombées sur les filières sont assez réduites : chez Traqueur, « dans un cas sur dix, le repérage conduit au démantèlement de filière avec des saisies incidentes et des situations de flagrance ».

Les solutions pour se prémunir ?
Des pratiques simples permettent d’éviter l’enlèvement. Elles sont expliquées dans le guide « Ras le vol » de la Commission Stop Vol de la FFMC et de Moto Magazine, que vous pouvez télécharger gratuitement.

Boîtier traceur
Le groupe Traqueur, lui, propose une solution qui équipe déjà 13.000 2RM, le Traqueur Rider, un boîtier installé dans le véhicule, qui permet de le géolocaliser.

Rapi chapeau ?
Autre piste développée pour retrouver les véhicules volés, les caméras de Reconnaissance automatique de plaques d’immatriculation (Rapi). On touche là à une sorte de vidéosurveillance mobile : « Ces outils peuvent équiper des véhicules de police ou gendarmerie, et ainsi détecter les véhicules déclarés dérobés, voire relever automatiquement les comportements suspects », explique Genetec, fabriquant des nouvelles caméras de ce type, Sharp et SharpX.

« La Rapi est un puissant multiplicateur de forces, permettant aux agents d’effectuer d’autres tâches, alors que le système vérifie des milliers de plaques d’immatriculation et identifie les véhicules recherchés ou stationnés illégalement. »
D’un autre côté, ça fait un peu Big Brother, non ?

Téléchargez gratuitement le guide « Ras le vol » de la Commission Stop Vol de la FFMC et de Moto Magazine

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