Qualité d’écoute ?
La crise des gilets jaunes a pointé du doigt le manque de concertation avec les corps intermédiaires de la part de nos gouvernants. Parmi ces fameux corps intermédiaires figurent les associations. La FFMC fait naturellement figure d’interlocutrice de choix pour tout ce qui touche aux 2-roues. Si elle a bien été écoutée début novembre par un conseiller auprès de la ministre des Transports, Élisabeth Borne, elle n’a pas vraiment été entendue. Récit.

Exclusion des 2-roues
La FFMC 28 a opportunément profité d’un déplacement du ministère des Transports à Chartres début novembre pour demander une rencontre avec ceux qui sont en train de statuer sur la place de la moto en ville. Si l’antenne d’Eure-et-Loir, représentée par Lionel Burrus et Gilles Dumenil, n’a pas pu rencontrer la ministre en personne, elle a été reçue par un chef de cabinet du ministère des Transports. Les membres de la Fédération entendaient surtout insister sur le rôle positif de la moto pour désengorger les villes et donc en réduire la pollution. « Nous voyons aujourd’hui les 2-roues exclus de zones pour l’amélioration de la qualité de l’air au même titre que les véhicules diesel » s’est inquiétée la FFMC. Si le chef de cabinet a bien noté l’inquiétude de la Fédération quant aux zones d’emploi non desservies par les transports en commun, il a aussi montré une fermeté qui ne laisse rien présager de bon quant à l’avenir de nos déplacements à moto. Selon lui l’avenir sera électrique où ne sera pas.

Dans sa réponse écrite, M Lang indique : « Le plan climat a fixé (...) la fin des ventes de véhicules émettant des gaz à effet de serre en 2040. Pour atteindre ces objectifs, le Gouvernement a fait le choix de mettre en place des politiques ambitieuses à même d’orienter l’action des industriels et des utilisateurs de deux et trois-roues motorisés vers des solutions moins émettrices de gaz à effet de serre et de polluants locaux ».

Des aides ridicules
Le chef de cabinet a ensuite insisté sur les aides destinées à accompagner l’acquisition d’un 2 ou 3-roues « propre ». D’un montant de 900 € maximum comme l’indique service-public.fr, ce bonus écologique représente 4,75% du prix d’acquisition d’une Zero DSR. Quant à la prime à la conversion versée à condition de mettre à la casse votre ancienne moto thermique, elle s’élève à 100 € si vous êtes imposable. De quoi sans doute se payer déjà les 2 rétros de votre future monture électrique en attendant une hypothétique revalorisation à la hausse de ces aides pour 2019... Vous avez dit « écologie punitive » ?

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